Les arbres occupent une place vitale pour l’écosystème de la planète, ils nous donnent de l’oxygène, stockent le carbone, stabilisent le sol et donnent la vie à la faune et à la flore. Non seulement les arbres sont essentiels à la vie, mais en tant qu’espèce vivant sur terre depuis des millions d’années, ils nous donnent un lien entre le passé, le présent et l’avenir. A cause des activités humaines et du réchauffement climatique, certaines espèces d’arbres disparaissent lentement de la surface de la terre. Vous trouverez ci-dessous une liste des 10 arbres en voie de disparition et un aperçu des menaces environnementales auxquelles ils sont confrontés.
Le baobab de Grandidier
Le baobab de Grandidier (Adansonia grandidieri) est le plus grand et le plus célèbre des six espèces de baobabs de Madagascar. Cet arbre imposant et inhabituel est endémique à l’île de Madagascar, où il est une espèce menacée à cause de l’empiètement des terres agricoles. Le baobab de Grandidier est classé en danger par la liste rouge de l’UICN depuis 2006. La plus grande menace pour cette espèce provient de la transformation de son habitat forestier en terres agricoles. Les incendies, la prédation des semences, la concurrence des mauvaises herbes et un environnement modifié affectent la capacité du baobab de Madagascar à se reproduire, ce qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour sa survie à long terme.
Le dragonnier de Socotra
Le dragonnier de Socotra est originaire de l’archipel de Socotra dans l’océan Indien. Il est assez répandu, mais a une distribution fragmentée avec différentes sous-populations. Cet arbre est particulièrement bien adapté pour la survie dans des conditions arides. Ses baies sont consommées par les oiseaux et d’autres animaux et sont donc dispersées facilement pour permettre sa reproduction. Toutefois, l’arbre est exploité par l’homme pour récupérer sa sève appelée « sang de dragon » et ses feuilles sont utilisées pour fabriquer des cordages. De plus, il semble probable qu’une cause majeure de la diminution de la population du Dragonnier de Socotra soit liée à l’assèchement très progressif de l’archipel.
l’acacia brachypoda ou acacia de la ceinture de blé
L’acacia brachypoda ou acacia de la ceinture de blé est endémique au sud-ouest de l’Australie occidentale. C’est un arbuste dense, arrondi et légèrement aromatique pouvant atteindre 2 mètres de hauteur. Il pousse dans les zones marécageuses de faible altitude, dans les sols sablonneux ou limoneux des broussailles. Sa population est particulièrement faible et se limite à une zone géographique étroite. La principales menaces qui pèsent sur l’acacia brachypoda sont les risques d’augmentation de la salinité de l’eau et les incendies qui sont de plus en plus fréquents dans cette région de l’Australie.
le kokerboom ou arbre à carquois
Le Kokerboom aussi appelé l’arbre à carquois (Aloidendron dichotomum) est un aloès arboricole qui peut atteindre 9 mètres de haut. Le tronc est robuste, l’écorce est pâle et écailleuse, et la couronne est dense et arrondie. Les feuilles grisâtres sont succulentes, d’environ 30 cm de long et étroites, avec de petites dents sur les bords. L’arbre à carquois est menacé par les effets du changement climatique. Il éprouve aussi de grandes difficultés à se reproduire à cause de la récolte et le piétinement par le bétail. Des chercheurs en Afrique du Sud ont montré que sa répartition s’est considérablement réduite au cours du siècle dernier et sa population pourrait disparaitre d’ici deux décennies.
l’aulne de mer
L’aulne de mer (Alnus maritima) est une espèce endémique d’Amérique du Nord de la famille des Betulaceae. Cette espèce est repartie géographiquement en Oklahoma, en Géorgie e dans le Maryland et le Delaware. Malgré son nom commun d’aulne de mer, cette espèce n’est présente que dans les systèmes d’eau douce avec et sans marée. Alnus maritima est un petit arbre à plusieurs tiges. Il possède une écorce lisse, gris clair, et des feuilles elliptiques simples avec un bord dentelé et une texture de cuir. Le changement climatique représente une menace importante pour cette espèce à cause de l’élévation du niveau de la mer qui provoque l’intrusion d’eau salée dans les systèmes de marées d’eau douce. Si le processus se poursuit, cela entraînera la disparition rapide et totale de l’espèce.
Le bois d’aigle ou bois de oud
Aquilaria crassna est aussi connu sous le nom de « bois d’aigle » et son milieu naturel s’étend sur plusieurs pays d’Asie du sud-est comme le Cambodge, le Vietnam, la Thaïlande et le Laos. En raison de la récolte illégale massive pour une demande croissante de produits à base de bois d’aigle (encens, parfums, etc…), la population d’Aquilaria crassna a rapidement diminué ces dernières années. L’arbre à été inscrit sur la liste rouge des espèces menacées de l’UICN qui considère qu’il est urgent de mettre en place une stratégie de conservation appropriée pour protéger cette espèce.
le pin du Paraná
Araucaria angustifolia, aussi connu sous le nom de pin de Paraná, est le seul gymnosperme natif de la forêt atlantique au Brésil et a une grande importance économique, culturelle et sociale. Sa graine, connue sous le nom de pinhão, est consommée depuis la préhistoire. Outre les aspects nutritionnels, différentes parties du pin de Paraná sont également utilisées dans la médecine populaire brésilienne pour le traitement des rhumatismes, des infections respiratoires, de la fatigue et de l’anémie. La surexploitation du pin de Paraná a considérablement réduit la population de l’espèce, et actuellement, l’arbre est classée comme vulnérable en ce qui concerne le risque d’extinction.
Le poke me boy
Peu d’arbres sont plus menacés par l’augmentation du niveau de la mer due au changement climatique que le poke-me-boy (Vachellia anegadensis), que l’on trouve presque exclusivement sur l’une des îles Vierges britanniques (Anegada), qui ne se trouve qu’à 8 m au-dessus de la mer des Caraïbes. Jusqu’à récemment, Vachellia anegadensis n’était connue que d’Anegada, une île calcaire corallienne de faible altitude (parfois appelée « île noyée ») des îles Vierges britanniques . Ces îles sont riches en diversité végétale, avec plus de 700 espèces indigènes, mais les espèces qui ne se trouvent que sur une seule île sont particulièrement menacées par les effets potentiels du changement climatique, car elles peuvent avoir des besoins très spécifiques en matière d’habitat.
le pin du Chili
Le pin du Chili (Araucaria araucana) est originaire du sud du Chili, de l’ouest de l’Argentine et du sud-est du Brésil. C’est un arbre à feuilles persistantes en forme de pyramide qui peut atteindre 50 m de hauteur. Ses feuilles sont rigides, vertes foncées et brillantes avec une pointe épineuse et recouvrent complètement chaque branche, se chevauchant étroitement. L’effet visuel est tout à fait inhabituel et si beaucoup considèrent l’apparence de l’arbre comme majestueuse, d’autres trouvent son feuillage écailleux, presque reptilien, quelque peu effrayant. Les branches horizontales sont produites en gradins et ont peu de branches latérales. Le pin du Chili est particulièrement bien adapté au feu car l’activité volcanique a longtemps provoqué des incendies dans son habitat naturel. Cependant, les incendies résultant d’activités humaines, en particulier les défrichements agricoles, causent de graves dommages aux populations restantes de l’arbre.
Le sapin de Fraser
Le sapin de Fraser (Abies fraseri) est l’un des conifères les plus populaires pour la décoration des fêtes de Noël. Il est connu pour son odeur agréable et sa forme pyramidale. Sa culture est très répandue et rien qu’en Caroline du Nord, quelque 50 millions de sapins de Fraser sont cultivés pour servir d’arbres de Noël. Mais les populations sauvages de ces arbres sont beaucoup plus difficiles à trouver. Les sapins de Fraser ne se trouvent que dans zones isolées dans la chaîne de montagnes des Appalaches en Virginie, en Caroline du Nord et au Tennessee, et l’espèce est classée comme menacée par la liste rouge de l’UICN. La principale menace qui pèse sur cette espèce est un insecte envahissant connu sous le nom de puceron lanigère du sapin (Adelges piceae). Ces insectes originaires d’Europe ont détruit les sapins du Fraser dans une grande partie de leur aire de répartition naturelle. Environ 90 % des sapins adultes du parc national de Great Smoky Mountain ont été tués au cours des 50 dernières années.